Sirop du Père Michel

D'abord, pour éviter tout malentendu et si vous vous posez la question, le Père Michel n'est lié d'aucune façon, ni familiale, ni amicale, à la mère Michel qui cherche encore son chat !

Vous êtes très nombreux à chercher l'histoire du Père Michel et de ce moine qui trône sur l'étiquette ! Mon grand-père, voir mon arrière-grand-père, ont dû boire de ce sirop tout leur jeunesse, pensez-vous peut-être ?

Et bien, non ! Le Père Michel est une histoire de famille qui débuta dans les 1970. Cette famille est constituée du père, Michel, dont le sirop tire son nom, de sa femme Hélène et leurs deux fils.

Michel est un élève des Dr. Ménétier et Picard qui sont les pionniers de l'oligothérapie. En partant du travail de ces deux professeurs, Michel mis au point une méthode qui consiste à créer des ensembles d'oligoéléments qui doivent renforcer le terrain immunitaire. Il nomme cette méthode : «L'oligothérapie globale». Une de ses formules, Cuivre-Magnésium-Manganèse-zinc-or-argent, renforce le terrain  «anergique», c'est à dire en baisse d'énergie passagère ou générale et plus ou moins importante. Baisse principalement néfaste pour l'immunité.

La mère, Hélène, tient un magasin diététique à Genève et y recommande les formules de son mari. Elle voit un jour débarquer une de ses clientes, enfiévrée et toussotante qui lui demande conseil. Hélène lui propose de prendre quatre fois par jour dans un verre d'eau tiède : 30 gouttes du mélange d'oligoéléments additionné de 5 gouttes d'huile essentielle de cajeput, 10 gouttes de TM de propolis, le tout adouci par une cuillerée de miel. Trois jours plus tard, la cliente «ressuscitée» passe la remercier pour son précieux conseil. Depuis, Hélène n'a jamais cessé de recommander cette recette.

Ainsi, Michel commence à distribuer ce « kit anti-grippe » comme l'ont nommé eux-mêmes les utilisateurs. Ce « kit » ne prétend pas tuer microbes et virus mais renforcer le terrain pour que « l'immunité » ait la force et les moyens de faire son travail. Néanmoins il est fastidieux de faire 4 fois par jour cette préparation, compter et brasser ces gouttes. Michel crée donc un Sirop qui regroupe les éléments du kit et y ajoute les huiles essentielles de thym, niaouli, eucalyptus radiata, un extrait de sauge et du fructose comme édulcorant.

Reste à lui trouver un nom ! Michel croise à Primavera, l'exposition des médecines alternatives de Lyon, un personnage qu'il connaît bien. Ce monsieur, simple, expose au salon dans un stand tout aussi simple : entourage de roseaux, bâche sur le sol, devant lui deux bacs, un contenant des sachets de plantes, l'autre rempli de racines de tamier commun, sur les côtés deux autres bacs débordants de paquets d’enveloppes bien ficelées contenant les centaines de lettres de remerciements pour bon conseils et bons soins. Appuyé contre ces bacs, un panneau : « LES PLANTES DU PÈRE JEAN » (Vous retrouverez tous les produits du Père Jean ici). Immédiatement, une idée commença à germer dans l'esprit de Michel : « Tiens, pourquoi pas le SIROP DU PÈRE MICHEL ?».

De retour chez lui, il annonce à ses deux fils qu'il avait trouvé le nom pour son sirop. Ce sera le : Sirop du Père Michel. Ses deux fils rigolent ne le prenant pas au sérieux. Vexé, Michel, alla encore plus loin, leur annonçant qu'en plus il dessinera sur l'étiquette une figure de moine. Ainsi est né le Sirop du Père Michel...